Les loups de Leclerc, ce sont les combattants de la liberté de la 2e D.B. Ils ont dix-sept, dix-huit, trente ans... Tous volontaires, ils viennent de tous les horizons géographiques, politiques, professionnels, sociaux, culturels, religieux, et pourtant ils sont unis et fraternels. Par la volonté de leur général. Et par la conviction que de la victoire ou de la défaite, dépendent de longues années, peut-être des siècles, de liberté ou d'esclavage. Un enjeu qui vaut que l'on se batte et, si nécessaire, que l'on meure. J.-J. Fonde, officier de la 2e D.B. du début jusqu'à la fin, fait revivre ici cette lutte contre l'occupant nazi qui conduisit les loups de Leclerc, portés par l'enthousiasme et la ferveur populaires, du Maroc au nid d'aigle de Hitler, à Berchtesgaden, en passant par la libération dans l'allégresse d'Alençon, de Paris, de Strasbourg... Volontaires, dès la fin des hostilités en Europe, pour combattre un autre fascisme, celui du Japon en Extrême-Orient, l'épopée de certains d'entre eux ne s'achève qu'à Saigon et Hanoi, où cinquante mille civils francais étaient livrés sans défense aux remous de l'Asie. Tout au long de ce récit, nous les voyons vivre, jour après jour, fiers et désintéressés, combattre fougueusement et s'entraider, faiblir parfois sans jamais renoncer, prier, maîtriser leur peur, crier leurs joies, peiner, mourir. Car les chemins de la Libération furent aussi ceux de la souffrance et de la mort. Nombre de places et d'avenues, dans les villes et les villages de France, portent le nom de leur chef, le général Leclerc, rappelant à la mémoire des hommes cette figure de légende et le sacrifice de ses compagnons. Avec cette grande fresque, J.-J. Fonde leur élève le plus fidèle des livres du souvenir et témoigne, avec fièvre, de la manière dont fut écrite l'une des plus hautes pages de notre histoire.