Juif, boxeur, à peine démobilisé, il entre dans la Résistance. Deux ans plus tard, il est arrêté par la Gestapo. Torturé, il n’avouera rien et ce sera alors en tant que Juif, qu’il sera interné à Drancy, puis déporté à Auschwitz. Dans les conditions atroces des Camps d’extermination nazis, et sous le matricule 130 665, il sera débardeur à Birkenau, puis mineur à Jaworzno. Épuisé, malade, une simple erreur administrative le sauvera une première fois de la chambre à gaz. En 1943, la Gestapo du camp essaiera de nouveau de lui faire avouer ses activités de Résistant. Torturé, un doigt arraché, c’est un S.S. boxeur qui le sauvera une seconde fois de la chambre à gaz. Paris est libéré depuis trois mois, lorsqu’il tente de s’évader. Repris, il sera pendu devant 25.000 déportés. La corde casse. Alors, ce sera la balle dans la nuque. Mais le tueur-bourreau est aussi boxeur et le sauvera in extremis. Le 18 janvier 1945, Auschwitz est évacué. Ce sera alors l’Exode, au rythme de trente à quarante kilomètres à pied par jour, treize jours au Camp de Mauthausen, puis le Camp de Gusen 2. Le 7 mai 1945, au matin, les Déportés se retrouveront seuls dans le Camp abandonné par les Allemands, devant les troupes de l’armée américaine.