Rocky Dennis a quinze ans. Intelligent, généreux, ouvert, et d’une gentillesse désarmante, il a tout pour plaire, n’était son visage horriblement déformé, qui fait de lui un « monstre ». Rusty, sa mère, est belle, jeune, mais d’une fragilité extrême qui la pousse, certains soirs, dans les bras d’inconnus, la plonge dans des abîmes de drogue ou d’alcool, dont seul son fils peut la tirer. Leur vie, ténue et menacée, est empreinte d’une rare chaleur, d’une tendresse hors du commun. Jusqu’au jour où Rocky Dennis apprend que sa maladie ne lui laisse que quelques mois à vivre... Dans l’intervalle, il aura tout de même le temps de connaître, l’espace de quelques semaines, le grand amour auprès d’une jeune fille aveugle, qui parviendra — presque... — à lui faire oublier ce « masque » qu’il porte comme une malédiction depuis sa naissance. L’histoire véridique de Rocky Dennis et de sa mère est devenue un grand film, réalisé par Peter Bogdanovitch, interprété par Cher et Sam Elliot, distribué par Columbia. Chaleureusement accueilli par la critique, à l’occasion du dernier festival de Cannes, où Cher a obtenu le prix de la meilleure interprétation féminine, il a ému et enthousiasmé quelques millions d’Américains. Gageons que les Français ne resteront pas non plus insensibles à cette aventure belle, triste, et vraie : celle d’un enfant « monstre » qui aimait tant la vie...