En 1963, Jean-Claude Courdy est nommé directeur du bureau qu'ouvre - à Tokyo - l'Office de Radiodiffusion Télévision Française. En 1969, il est élu - par 140 organisations de presse - président des journalistes étrangers : il devient alors l'interlocuteur privilégié du gouvernement japonais.
Durant sept ans, Jean-Claude Courdy sillonnera le Japon, de Hokkaïdo au Kyushu, du Shikoku à Sado. Et, depuis 1970, date de son retour en France, il y retournera chaque année.
Jean-Claude Courdy a observé les Japonais, les a regardés vivre, évoluer, s'occidentaliser. Leur minutie, leur discipline, leur comportement qui défie la logique, l'ont tout d'abord dérouté, exaspéré même. Tout lui a semblé paradoxe, dualité insolite : un pays sans présent, penché sur le passé, fléchi sur le futur.
Dans la société japonaise, les cérémonies séculaires du thé, du bain, du mariage, se déroulent toujours selon l'antique observance. Mais traditions et technologie coexistent : l'ordinateur est partout, et les transports sont les plus sophistiqués et les plus rapides du monde.
Au-delà du miroir des scènes de la vie quotidienne, observées dans les grands magasins, les marchés, les trains, les agences de voyages, Jean-Claude Courdy a donc cherché à capter l'image et le sens d'une civilisation.
Au fil des pages, se dessine le visage d'un peuple qui, en permanence, relève de multiples défis. Et qui tente, dans une organisation du monde qui n'est pas faite pour lui, de s'insérer sans aliéner son individualité originelle.